Le foyer, privilégié pour les achats du déconfinement
C’est ce qui est remonté des premiers constats dressés à la réouverture des commerces après le confinement, et qu’a confirmé une enquête de l’Ifop/BNP Paribas auprès des consommateurs.
On aimerait parfois que les dictons se trompent ; en l’occurrence, qu’une hirondelle fasse le printemps et qu’en économie, les premiers constats dressés aux premiers jours du déconfinement, soient confirmés durant la suite de la saison puis lors des suivantes (1). En effet, l’inquiétude était grande chez les commerçants d’une faible fréquentation de leurs magasins après le 11 mai, certains se posant même la question de la pertinence financière d’une remontée de rideau de fer. Or, un article paru le 15 du mois dans Le Figaro relatait que « de nombreuses vidéos sur la toile montrent de longues files d’attente devant les magasins, signal encourageant pour les professionnels. » Les déclarations des dirigeants d’enseignes confirmaient cette bonne surprise, notamment pour celles dédiées à l’habitat et à l’équipement du foyer.
Ainsi, Benoît Jaubert, directeur d’exploitation du groupe Fnac-Darty s’est-il réjoui « d’une croissance significative et encourageante du trafic dans tous les magasins ouverts, d’un rattrapage et d’une hausse du panier moyen de l'ordre de 30% à 50% sur les trois premiers jours de déconfinement. » Le dirigeant « compte mettre l’accent sur ses produits phares, comme le gros électroménager et souhaite remettre un coup sur le digital. »
De son côté, Hervé Onfray, directeur commercial de l’enseigne Mr Bricolage, estimait que « le retour sur le cocon, la maison, le jardin, pourrait se poursuivre dans les mois à venir, ce qui pourrait profiter au secteur. »
C’est ce que confirme un récent baromètre l’Ifop/BNP Paribas réalisé auprès des consommateurs. Ouverture vers l’extérieur et la nature, localisation, plus d’espaces communs et privés… Le déconfinement est l’occasion pour les Français de relancer leurs projets liés à la maison, qu’ils ont pu mûrir pendant le confinement. Le télétravail, mis en place à une échelle inédite, va certainement se poursuivre, nos compatriotes ayant pris goût à davantage de flexibilité du temps de travail. En dépit du consensus général autour de l’adaptation de son logement à la période de confinement, cette expérience fait naître chez un peu plus de la moitié des interviewés de nouvelles envies à l’égard de leur habitation : 56 % estiment que leurs critères d’appréciation d’un logement ont changé et 81 % d’entre eux disent accorder davantage d’importance à la présence d’un jardin ou d’un balcon. À force de rester chez eux, les Français perçoivent mieux ce qui leur manque au quotidien, et dessinent les contours de leur habitat idéal.
J.B
(1) D’autres rétorqueront qu’il vaudrait mieux que les dictons gardent leur intemporelle sagesse, arguant le fait que ce printemps, commencé le 20 mars, soit trois jours après le début du confinement général, n’a pas débuté sous les meilleurs auspices…
Source : Le Figaro
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