Décorateur et agenceur : des professions de foi ?

Actualités - 30 sept. 2016

Décorateur et agenceur : des professions de foi ? 

Elles attirent un nombre croissant de quadras désireux de donner du sens à leur passion pour l’aménagement des espaces. Constat dressé par Françoise Bodin, responsable de la Formation continue à La Fabrique, école parisienne des métiers de la mode et de la décoration CCI Paris IDF.

 

Culture Agencement : Qui est concerné par la formation de reconversion aux métiers de l’aménagement des espaces, dispensée par votre école La Fabrique ?

Françoise Bodin : « Ce sont des personnes, quadragénaires pour la plupart et qui ont une prise de conscience les conduisant à transformer en métier la passion pour la décoration qui les anime depuis longtemps. Il s’agit donc d’une volonté manifeste d’épanouissement personnel, et qui repose notamment sur le désir de réaliser une ambition jadis contrariée par les directives parentales ou la pression sociale imposant des filières d’études longues et l’exercice de métiers jugés avantageux financièrement. Un grand nombre de nos stagiaires viennent ainsi du marketing, de la communication, ou de l’univers du luxe, en mode vestimentaire notamment. En aparté, on note aussi une appétence plus forte des jeunes pour les métiers connexe de la décoration que sont la tapisserie d’ameublement ou la maroquinerie.

 

Culture Agencement : Ces métiers de l’aménagement et de la décoration de l’habitat suscitent-ils aussi une part de rêve ?

Françoise Bodin : Absolument, comme souvent ce qui touche à la création et ce qui se rapproche du domaine de l’art. Toutefois, l’un de nos critères de sélection demeure le fait que nos stagiaires se projettent dans un projet professionnel, qu’il s’agisse de créer leur propre entreprise ou d’intégrer une agence d’architecture d’intérieur, un cabinet de décoration ou une société d’agencement.

Culture Agencement : Quelles clientèles les attirent le plus ?

Françoise Bodin : La plupart se destinent à la décoration intérieure des logements de particuliers, d’autres s’orientent vers des chantiers hôteliers, d’agencement de bureaux et vers l’événementiel.

 

Culture Agencement : Combien de stagiaires formez-vous par session ?

Françoise Bodin : Chaque année nous formons deux groupes de 14 décorateurs d’intérieur, au travers d’un enseignement couvrant tant la décoration à proprement parler, que l’architecture d’intérieur ou l’agencement des espaces, ce qui leur permet ensuite de savoir suivre les diverses étapes d’un chantier. S’y ajoute une soixantaine de salariés d’entreprises  formés au métier de vendeur-concepteur de cuisines intégrées, évoluant aussi donc dans l’univers de la décoration et de l’agencement sur mesure.

 

Culture Agencement : Le succès et la multiplication des émissions TV consacrées à la décoration et à la rénovation de l’habitat (home-staging notamment) suffisent-ils à expliquer cet engouement pour les métiers de l’aménagement de l’habitat ?

Françoise Bodin : Ils en constituent en effet l’une des raisons, mais ce n’est pas la seule car elle s’accompagne de motifs plus profonds, que sont le désir de s’inscrire dans des valeurs plus fortes et authentiques, combinant travail manuel, vision esthétique, bien-être domestique et art de vivre. »

 

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Décorateur et agenceur : des professions de foi ?

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